L’auteur : Luis Sepulveda

TRADUCTION : ANNE MARIE METAILIE – EDITIONS METAILE

Luis Sepulveda est l’un des écrivains chiliens contemporains les plus renommés. Son idéal est tout de générosité : « Dans la littérature se reflète la position éthique de l’auteur et je sais pour qui j’écris : l’immense foule des perdants ».

Né le 4 octobre 1949 à Ovalle au Chili, militant des Jeunesses communistes, emprisonné après le coup d’état de Pinochet le 11 septembre 1973, il put, grâce à Amnesty International, quitter le Chili et silloner divers pays d’Amérique du Sud. Exilé, l’auteur voyage à travers l’Amérique Latine. En Equateur, au Pérou et en Colombie, il fonde des troupes de théâtre et s’engage auprès de mouvements révolutionnaires. En 1978, il passe une année chez les indiens Shuars dans le cadre d’un programme d’études pour l’UNESCO sur l’impact de la colonisation sur les populations amazoniennes. C’est de cette expérience qu’il écrira plus tard son premier roman, Le Vieux qui lisait des romans d’amour, traduit en trente-cinq langues. En 1982, il s’installe à Hambourg, fait du journalisme, voyage souvent en Amérique Latine et en Afrique. De 1982 à 1987 il travaille avec le mouvement Greenpeace.

Son œuvre révèle une personnalité généreuse, enthousiaste et courageuse.
Du récit fantastique aux évocations de voyage, l’oeuvre de cet écrivain inventif et chaleureux va se déployer sur tous les registres et dans tous les genres. Sepulveda est à sa manière un écrivain engagé, tout à la fois remarquable conteur, défenseur des droits de l’homme et de la protection de la nature.
Loin de tout formalisme, ses romans, qu’ils privilégient l’ironie, le burlesque ou le tragique, recourent aux styles, aux situations et techniques d’écriture les plus naturels, entrelaçant fiction et réalité politiques. Hauts en couleur, insolites ou cocasses, les personnages mis en scène charment moins le lecteur qu’ils ne lui permettent de prendre conscience de la violence et des dévastations en cours. « Raconter, c’est résister ». De cette maxime de l’écrivain brésilien Guimares Rosa, Sepulveda a fait sa devise.
Histoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler est une fable sur l’amitié et l’amour qui peuvent lier les bêtes autant que les humains. « Je n’écris pas pour émouvoir, mais pour partager mon émotion ».
Art du conteur, humanisme, esprit de solidarité, sens éthique, rébellion contre les totalitarismes, révolte contre les aberrations des progrès techniques caractérisent l’univers imaginaire de Luis Sepulveda.

Parmi ses oeuvres : Le vieux qui lisait des romans d’amour, Le Monde du bout du monde, Un nom de torero, Histoire d’une mouette et du chat qui lui apprit à voler, Journal d’un tueur sentimental, Les Roses d’Atacama, La Folie de Pinochet, Une sale histoire, L’ombre de ce que nous avons été, Histoire du chat et de la souris qui devinrent amis, Histoire d’un escargot qui découvrit l’importance de la lenteur…