Regards sur le projet

DE L’ ECRIVAIN DOMINIQUE SAMPIERO

« La fenêtre des gens qui passent.
Regardez-moi, je vous donne ma présence. »

C’est l’idée folle d’une écriture instinctive, intuitive
une sorte de morpho-poétique.
Une écriture de la rencontre amoureuse avec l’étrangère et l’inconnu.
Celle qui regarde écrit.
Celui ou celle qui est regardé s’offre et soutient le regard de celle qui écrit.
Le modèle et l’écriture s’inventent réciproquement.
Car deux femmes derrière leur carnet vont tenter en dix minutes
de saisir le mystère silencieux de leur modèle se laissant porter par l’inconnu qui leur est révélé.
Comme dans une séance de dessin. Mais ce sont les mots, les phrases et les métaphores qui vont servir de crayons, de pinceaux, de fusains.
Un texte est-il le miroir d’une personne ? Son aura ?
Dans quelle profondeur vont descendre les mots, dans quelle pudeur ?
Être regardé, se sentir exister dans le langage de l’autre est toujours une sorte de révélation.
Tous les jours, on prend le temps de se regarder dans un miroir.
Mais qui prend le temps de se regarder dans une lettre écrite à soi-même.
Le portrait est une douce épreuve d’amour dont peintre et modèle nourrissent les liens d’une véritable altérité.

Juillet 2016
Dominique Sampiero
Poète / Romancier / Scénariste

« Il s’agit d’une fenêtre posée là où l’on est.
Une fenêtre de l’ici. De l’ici et maintenant »